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LA COTÉ OBSCUR DU CAÏMAN NOIR

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Guyane  |  2013-2019

La " Mare Agami " se situe au coeur d'un immense marais en Guyane française : le " Marais de Kaw ". Parmi la succession d'écosystèmes aquatiques littoraux de Guyane, le " Marais de Kaw ", avec ses 137 000 ha de pripris, savanes et pinotières, constitue un ensemble écologique remarquable dont les richesses biologiques sont reconnues aux plans local, national et international. Cette mare, petite déchirure au sein de l'immense couverture de végétation herbacée flottante du marais, est totalement isolée et inaccessible à l'homme.

En décembre 2001, afin d'étudier au plus près cet écosystème exceptionnel vierge de toute perturbation anthropique, une station de recherche flottante y a été déposée par hélicoptère. Les premières expéditions réalisées sur place ont permis de découvrir la présence d'une faune et d'une flore extraordinaires et jusque-là insoupçonnées... Elle héberge une abondante population de Caïmans noirs (Melanosuchus niger, espèce extrêmement menacée ailleurs en Amérique du Sud), et saisonnièrement, constitue un site de reproduction important pour de nombreuses autres espèces d'oiseaux d’eau dont le Héron agami (Agamia agami, espèce très peu connue dont plus de 90% de la population mondiale fréquentent ce site).

Le projet de conservation "CROC (Conservation Research Of Caimans)" a pour objectif d’acquérir un ensemble de connaissances scientifiques sur le fonctionnement, les interactions biologiques et la structuration trophique de la « mare Agami », et en particulier sur le rôle structurant joué par les caïmans à l’échelle de la mare et de l’ensemble du marais via ces interactions avec les communautés d’oiseaux migrateurs et de poissons. En effet, même si actuellement cette espèce possède un statut de protection total dans la réserve naturelle des marais de Kaw-Roura, nos connaissances actuelles, aussi bien au niveau démographique, trophique que génétique, sont très fragmentaires.  Cette population guyanaise serait actuellement isolée de celle du Brésil et se trouverait ainsi particulièrement fragilisée en cas de modifications majeures de son habitat et plus globalement de l’écosystème dont il dépend.

Ainsi, en utilisant la synergie de différentes approches (études comportementales et suivi des individus par marquage, écologie trophique par l’utilisation des biomarqueurs et études génétiques), nous effectuerons un état des lieux précis de la population de la mare Agami, Nous pourrons ; (i) compléter les premières données sur cette population, (ii) décrire sa structure populationnelle, (iii) estimer la dynamique et les flux de gènes entre individus au sein de cette sous-population et avec les autres populations guyanaise et (iiii) mieux comprendre le rôle de ce superpredateur opportuniste dans le fonctionnement écologique de la mare.

Le croissement de ces informations permettront de prédire de possibles réactions face à certaines perturbations (ex, modification de son habitat ou des densités de proies potentielles) afin d’œuvrer, dans le cadre du plan de gestion de la réserve, à une conservation durable du caïman noir, de ses habitats et de ses ressources

Mes Publications sur ce projet  |

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PDF42- Caut S, Francois V, Bacques M, Gujral D, Lemaire J, Repoint G, Marquis O, Sturaro N. 2019. The dark side of the black caiman: Shedding light on species dietary ecology and movement in Agami Pond, French GuianaPLoS ONE 14(6): e0217239

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CAUT PDF28
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PDF28Caut S. 2013. Isotope incorporation in broad-snouted caimans (crocodilians). Biology Open, 2: 629-634.

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